Dans le cadre d’une collaboration entre le laboratoire ECOSEAS, le Centre Scientifique de Monaco et les UMR BOREA et LOG, un groupe de chercheurs vient de publier une nouvelle étude qui porte sur l’impact du réchauffement climatique sur la distribution géographique de certaines espèces de poissons méditerranéens à haute valeur économique. Sous l’effet de l’augmentation des températures, les espèces marines seront amenées à modifier leur aire de répartition pour continuer à vivre dans des conditions environnementales qui leur sont favorables. Les auteurs de cette étude ont démontré, par le biais de la modélisation, que les aires de distribution géographique de 8 poissons que l’on pêche et que l’on consomme communément en Méditerranée (dorade, loup, rouget de roche, rouget de vase, merlu, baudroie, sole et pageot), pourraient diminuer d’au moins 20% d’ici 2100 dans le cas d’un réchauffement modéré des températures et d’au moins 53% dans le cas du scénario de réchauffement le plus pessimiste. La fréquence d’observation de ces espèces diminuera considérablement en Mer Méditerranée et augmentera dans les mers du nord de l’Europe. Cette réallocation des stocks à l’échelle de Zone Economiques Exclusives ne sera pas sans répercussion sur les pêcheries nationales des différents pays qui bordent la Méditerranée et ces résultats démontrent l’urgence de mettre en place des mesures de gestions et d’adaptation adéquates face au réchauffement climatique.

Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet CLIM-ECO², porté par le laboratoire ECOSEAS, et financé par la Fondation Prince Albert II de Monaco.

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L’intégralité de l’article est disponible ici :

https://www.nature.com/articles/s41598-022-14151-8

Ben Lamine, E., Schickele, A., Goberville, E., Beaugrand, G., Allemand, D., Raybaud, V. Expected contraction in the distribution ranges of demersal fish of high economic value in the Mediterranean and European Seas. Scientific Reports 12,10150 (2022). https://doi.org/10.1038/s41598-022-14151-8

photo sdm